A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z - Autres

Ténofovir

De acadpharm
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Dernière modification de cette page le 21 octobre 2020
Ténofovir.

(DCI). Molécule de synthèse, analogue nucléotidique acyclique de la désoxyadénosine 5’-monophosphate (d-AMP) doué de propriétés antivirales.
C'est un précurseur pharmacologique (prodrogue) qui est transformé, in vivo, par deux phosphorylations successives en ténofovir diphosphate ; il devient ainsi un analogue de nucléoside triphosphate compte tenu du groupe phosphonate initial. Le ténofovir diphosphate inhibe sélectivement la transcriptase inverse du VIH-1 et la polymérase du virus de l'hépatite B par liaison compétitive directe avec le substrat désoxyribonucléotidique naturel et, après incorporation dans l’ADN, par un effet terminateur de chaîne. Dépourvu du carbone-3’ du d-AMP, il ne permet pas, en effet, la formation de la liaison phosphodiester 5’–3’ nécessaire à l’élongation de la chaîne d’ADN.
Le ténofovir diphosphate est un faible inhibiteur des polymérases cellulaires α, β et γ et est sans effet sur la synthèse de l’ADN mitochondrial.

Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de l'OMS.

Le ténofovir a été utilisé, par voie intraveineuse, en association avec d'autres antirétroviraux, dans le traitement des patients adultes infectés par leVIH-1, ainsi que dans le traitement des patients à partir de 2 ans atteints d'hépatite B chronique, présentant une maladie hépatique compensée, avec mise en évidence d'une réplication virale active, une élévation persistante de l'activité transaminase (ALAT), une inflammation hépatique active et/ou unefibrosehistologiquement prouvée.
Il est maintenant utilisé sous forme de prodrogues administrables par voie orale, le ténofovir disoproxil fumarate et le ténofovir alafénamide.
Cf syndrome d'immunodéficience acquise.



Ténofovir disoproxil fumarate
Ténofovir disoproxil fumarate.

(DCI). Sel hémifumarique de l’ester bis-isopropoxycarbonyloxyméthylique du ténofovir. C’est une prodrogue biodisponible par voie orale qui génère, dans les cellules, le ténofovir.

Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de l'OMS.

Indiqué, en association avec d’autres médicaments antirétroviraux (cobicistat, emtricitabine, darunavir, elvitégravir...) pour le traitement de patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine de type1 (VIH-1) ou atteints d’hépatite B chronique. Il est associé à une déminéralisation osseuse plus importante que d’autres antiviraux.


Ténofovir alafénamide
Ténofovir alafénamide.

(DCI). Sel hémifumarique, dérivé phosphonamidate du ténofovir, où le groupe phosphonate a été estérifié par le phénol, d’une part, et amidifié par l’ester isopropylique de la L-alanine, d’autre part. C’est une prodrogue du ténofovirqui, dans le milieu intracellulaire, est rapidement hydrolysée par la carboxypeptidase cathepsine A lysosomale (CatA) en ténofovir, première étape nécessaire à son activation ultime en ténofovir diphosphate, le métabolite actif.
Le ténofovir alafénamide pénètre dans les hépatocytes par diffusion passive et via les transporteurs d’anions organiques OATP1B1 et OATP1B3 (organic-anion-transporting polypeptide). Il a une plus grande activité antivirale et une meilleure distribution dans les tissus lymphoïdes que le ténofovir disoproxil fumarate.

Seul, il est indiqué pour le traitement de l’hépatite B chronique chez les adultes et les adolescents (âgés de 12ans et plus, pesant au moins 35kg).
En association avec d’autres agents antiviraux (emtricitabine, cobicistat, elvitégravir), il est indiqué dans letraitement des adultes et des adolescents âgés de 12ans et plus (pesant au moins 35kg) infectés par le VIH-1dépourvu de toute mutation connue pour être associée à une résistance à la classe des inhibiteurs de l’intégrase, à l’emtricitabine ou au ténofovir.
Une nouvelle association du ténofovir au bictégravir et à l’emtricitabine est destinée au traitement des adultes infectés par le VIH-1 sans preuve actuelle ou antérieure de résistance à la classe des inhibiteurs de l’intégrase, à l’emtricitabine ou au ténofovir.