Virus
Vinca alcaloïde n. m. Nom désignant une classe dagents antitumoraux ou antinéoplasiques comprenant des alcaloïdes indolomonoterpéniques bis-indoliques (improprement nommés « dimères »), la vinblastine et la vincristine, isolés de la pervenche tropicale ou pervenche de Madagascar (Catharanthus roseus G. Don, Apocynaceae ; basionyme Vinca rosea L.), ainsi que des dérivés…
Vincaleucoblastine Cf vinblastine.
Vincamine n. f. Alcaloïde indolomonoterpénique à squelette éburnane isolé de la feuille de la pervenche officinale, synonyme petite pervenche (Vinca minor L., Apocynaceae), mais préparé industriellement par hémisynthèse biomimétique, à partir de la tabersonine , et par synthèse ; réputé vasodilatateur et oxygénateur cérébral sur la base dobservations…
Vincristine n. f. Alcaloïde indolomonoterpénique « dimère » (bis-indolique) de la pervenche tropicale ou pervenche de Madagascar (Catharanthus roseus G. Don, Apocynaceae). Obtenue industriellement par extraction des parties aériennes de la plante, où elle est présente en très faible quantité et par hémisynthèse à partir de la vinblastine.…
Vinculine n. f. Protéine située sur la face interne de la membrane cytoplasmique, assurant la liaison, dans les plaques focales, entre les intégrines membranaires et les filaments dactine du cytosquelette, assurant ladhérence cellule-cellule et matrice-cellule.
Vindésine n. f. Dérivé non naturel de la vinblastine obtenu par hémisynthèse à partir de celle-ci. Antitumoral ou antinéoplasique (classe des « vinca alcaloïdes ») par effet antimitotique, la vindésine se lie à la tubuline β et inhibe lassemblage des dimères tubuline α – tubuline β en microtubules.Inscrite…
Vinflunine n. f. Dérivé non naturel de la vinorelbine (dérivé difluoré de la dihydrovinorelbine). Antitumoral ou antinéoplasique (classe des « vinca alcaloïdes ») par effet antimitotique, la vinflunine se lie à la tubuline β et inhibe lassemblage des dimères tubuline α – tubuline β en microtubules.
Vinorelbine n. f. Dérivé non naturel de la vinblastine, obtenu par hémisynthèse à partir de la catharanthine et de la vindoline, deux alcaloïdes « monomères » des parties aériennes de la pervenche tropicale ou pervenche de Madagascar (Catharanthus roseus G. Don, Apocynaceae). antitumoral ou antinéoplasique (classe des «…
Vinpocétine n. f. Substance indolique synthétique à squelette éburnane, de structure voisine de celle de la vincamine. Nombreux effets pharmacologiques (sur la base d’observations in vitro et chez l’animal) : vasodilatateur et oxygénateur cérébral (comme la vincamine), anti-inflammatoire, anticonvulsivant ; mécanismes d’action multiples et complexes (inhibition de phosphodiestérases…
Viola Genre de la famille des Violaceae. Herbacées vivaces des régions tempérées, parmi lesquelles on distingue, classiquement, selon la disposition des pétales : les « pensées » (anglais pansy, espagnol pensamiento), avec quatre pétales dressés, le cinquième, plus grand que les autres, tourné vers le bas (par exemple…
Violaceae Famille de lordre des Malpighiales comprenant 700 espèces dont 400 du genre Viola très répandu dans le monde entier ; la plupart sont des plantes herbacées à feuilles cordées, alternes, stipulées ; elles portent des fleurs axillaires, solitaires ou géminées, irrégulières, de type 5.
Violet de méthyle n. m. Chlorure de méthylrosanilinium, ammonium quaternaire, antiseptique local. Les violets de méthyle sont des composés de synthèse de la série des triphénylméthanes . Le violet de méthyle 10B ou violet de gentiane est un des composés utilisé comme colorant des bactéries selon Gram et comme…
Violette n. f. Nom vernaculaire désignant des plantes herbacées vivaces appartenant au genre Viola (Violaceae).Cf Viola.
VIP (Vasoactive intestinal peptide)
Vipérine n. f. La vipérine, Echium vulgare, Borraginaceae, est nommée ainsi en raison de laspect de son inflorescence faisant penser à une tête de serpent ou de son usage populaire ancien contre les morsures de serpent. Cest une petite plante herbacée commune possédant une tige hérissée de petites…
Vipivotide tétraxétan n. m. Molécule de synthèse qui présente une grande affinité pour l’antigène membranaire prostatique spécifique, AMPS (ou PSMA, prostate-specific membrane antigen). Le pharmacophore de la molécule (en bleu) est composé de 2 acides aminés naturels, la lysine (Lys) et l’acide glutamique (Glu), reliés par…
Vipome n. m. Tumeur endocrine maligne souvent agressive et métastatique, sécrétrice du peptide vasointestinal. Le plus souvent localisé au niveau du pancréas, il peut aussi siéger aux poumons, côlon, foie, surrénales ou être associé à une néoplasie neuroendocrine multiple type 1 (NEM-1). Il provoque une diarrhée hypokaliémique, avec…
Virémie n. f. Présence de virus dans le sang circulant. Cette notion tient compte de la charge en virions, par unité de volume.
Virilisme n. m. Manifestation pathologique affectant la femme post-pubertaire dun phénotype sexuel masculin plus ou moins accentué (pilosité, développement musculaire et voix masculine) avec régression des caractères sexuels secondaires féminins et parfois absence ou arrêt de la menstruation. Il est dû à lhypersécrétion dandrogènes notamment lors dendocrinopathie des…
Virion n. m. Élément particulaire dun virus. Les virions, libérés par des bactéries infectées par des phages, sont constitués essentiellement dun acide nucléique (ARN ou ADN) et dune capside protéique, elle-même formée déléments morphologiques appelés capsomères. Ceux-ci sont constitués dunités de structure qui sassemblent, entre elles, selon un…
Virologie n. f. Branche de la microbiologie concernée par létude des virus, de leurs caractères et de leurs propriétés, des virions et des maladies virales.
Virome n. m. Ensemble des génomes dune population virale associée à un écosystème donné qu’il s’agisse des eucaryotes ou procaryotes.Cf microbiome, microbiote.
Virose n. f. Nom générique donné aux maladies provoquées par des virus.
Virosome n. m. Système constitué par une vésicule phospholipidique ayant incorporé, dans sa bicouche, une protéine dorigine virale qui lui permet de fusionner avec la cellule cible, favorisant ainsi la libération de la substance active au niveau intracellulaire.
Virtualisation n. f. En informatique, partitionnement dun serveur physique en plusieurs machines virtuelles par abstraction du processus de la mémoire de stockage et des ressources réseau (CITRIX, VMWARE).
Virucide adj. Se dit dune substance qui neutralise linfectiosité dun virus, en dehors de la cellule dans laquelle il doit obligatoirement sintroduire pour se multiplier (exemples : les hypochlorites, le chlore).
Virulence n. f. Capacité dun agent infectieux: bactérie, micromycète, virus, de se développer ou de se multiplier, plus ou moins rapidement, dans un organisme et dy provoquer un état pathologique. La virulence nest pas une propriété permanente et intrinsèque dune espèce donnée.
Visa n. f. Formule de validation ajoutée à un acte.
Viscères n. m. Nom de lensemble des organes situés à lintérieur du corps.
Viscoélasticité n. f. Propriété dun fluide de posséder un comportement intermédiaire entre un liquide visqueux (cest-à-dire qui épouse la forme de son contenant, qui se déforme sans force de rappel tant quune contrainte est appliquée et qui dissipe de lénergie lors de lécoulement par frottement des couches de…
Viscosité n. f. Grandeur caractérisant la propriété dun fluide à sopposer à un écoulement.
Visible adj. Qualifie le domaine des radiations électromagnétiques auxquelles lœil humain est sensible. Sétend, en longueurs donde, de 400 à 750 nm, en nombres d’onde de 25 000 à 13 000 cm Hz. L’absorption des radiations dans ce domaine est due à des transitions électroniques et donne…
Vision n. f. Capacité de connaître le monde extérieur par perception des radiations électromagnétiques de longueur donde comprise entre 350 et 750 nm pour l’espèce humaine.
Visiteur médical n. m. Personne exerçant, pour le compte d’une entreprise commercialisant des médicaments, une activité d’information par démarchage ou prospection visant à la promotion de ces médicaments auprès des professionnels de santé, sur un secteur géographique donné.Le visiteur médical a également pour mission de recueillir auprès des praticiens…
Vismodégib n. f. Substance active ciblant une nouvelle cible, la voie de signalisation Hedgehog. Au cours de lembryogenèse, la voie de signalisation Hedgehog (hérisson en français) contrôle la localisation, le moment de la prolifération et la différenciation cellulaires. Chez ladulte, cette voie est réprimée dans la plupart des…
Vitaceae Famille de lordre des Vitales comprenant 725 espèces tropicales et subtropicales généralement lianescentes.
Vitamine n. f. Substance organique existant en très petite quantité dans certaines matières nutritives et dont les faibles doses, indispensables à la croissance et au maintien de léquilibre vital, doivent être apportées par lalimentation, sous peine de carence. On classe, généralement, les vitamines en deux groupes selon leur…
Vitellus n. m. Nom des réserves énergétiques produites par lorganisme maternel saccumulant dans lovocyte au cours de lovogenèse et utilisées par lembryon au cours de son développement.
Vitesse n. f. Rapidité de déplacement, grandeur qui mesure le rapport dune évolution au temps.
Vitiligo n. m. Hypomélanose ou achromie épidermique acquise et irréversible se présentant par plaques dépigmentées en un ou plusieurs points du corps. Un processus autoimmun altérant la fonctionnalité des mélanocytes par mutations du gène NALP1, qui affecte la défense inflammatoire de lorganisme a été impliqué, mais létiologie est…
Vitré n. m. Tissu conjonctif spécialisé, support des tissus intraoculaires se présentant sous forme dune masse gélatineuse transparente avasculaire qui occupe la plus grande partie du volume du globe oculaire, entre le cristallin et la rétine. Il intervient dans le maintien de la pression intraoculaire.
Vitrine n. f. Partie dun magasin où lon expose des objets.
Vivace adj. et n. f. Qui dure, subsiste longtemps.
Voglibose n. m. Inhibiteur de lα‑D‑glucosidase, à propriétés voisines de celles de lacarbose. Il agit en diminuant la libération intestinale du glucose à partir des sucres ingérés (disaccharides, oligosaccharides et polysaccharides), et ralentit ainsi son augmentation postprandiale dans le sang.
Voie n. f. Tout ce qui permet daller dun endroit à un autre.
Voile n. m. Pièce de tissu utilisée pour cacher ou protéger une chose.
Volanésorsen n. m. Oligonucléotide antisens (20-mère) qui cible l’ARN messager (ARNm) codant l’apolipoprotéine apo-CIII impliquée dans le métabolisme des triglycérides. Il comporte des liaisons phosphorothioates ainsi que des substitutions, en position 2’ de certains riboses, par un groupe 2’-O-(2-méthoxyéthyl) ou 2’-MOE, L’appariement sélectif du volanésorsen avec l’ARNm de…
Volémie n. f. Volume sanguin total, cest à dire plasmatique et globulaire, contenu dans lorganisme. Normalement, la volémie totale est, en moyenne, de 76 mL/kg chez lhomme, et de 66 mL/kg chez la femme.
Volorécepteur n. m. Récepteur situé dans les parois du système cardiovasculaire à basse pression, sensible à létirement provoqué par des variations de volume de sang contenu dans les oreillettes. Contrôle le volume sanguin ou volémie, en régulant lactivité sympathique et la sécrétion de rénine, de lhormone antidiurétique (vasopressine)…
Voltage n. m. Tension électrique.
Voltammétrie n. f. Méthode délectroanalyse fondée sur la mesure du flux de courant résultant de la réduction ou de loxydation des composés présents en solution sous leffet dune variation contrôlée de la différence de potentiel entre deux électrodes spécifiques.
→ Vulnérant
Virus
Anglais : virus
Espagnol : virus
Allemand : Viren
Étymologie : Latin vīrus suc, jus, humeur, venin, poison, mauvaise odeur, puanteur.
n. m. Entité biologique dont les dimensions varient de 10 à 300 nm. en dehors des virus géants dont la taille est supérieure à 200 nm et peut atteindre plus de 1000 nm. Invisibles au microscope optique, les virus peuvent être visualisés en microscopie électronique. Contrairement à la plupart des bactéries, les virus sont des parasites obligatoires des cellules vivantes dont ils utilisent les constituants pour leur multiplication in vivo et in vitro. Ils sont pathogènes à divers degrés selon l’hôte infecté et responsables de maladies appelées viroses.
On classe les virus selon leur forme (icosaédrique, hélicoïdale…), selon la nature de l’acide nucléique qu’ils contiennent (ADN ou ARN) et selon qu’ils sont ou non entourés d’une membrane lipidique appelée enveloppe (virus enveloppés et virus non enveloppés). Cette enveloppe est formée à partir de membranes de la cellule hôte. Elle contient des protéines virales qui y sont insérées.
Dans le cas des rétrovirus, l’acide nucléique viral peut, après transcription de l’ARN en ADN, s’intégrer au matériel génétique cellulaire. La réplication, la transcription et la traduction du matériel génétique des virus dans la cellule hôte infectée résultent en une production importante de particules virales. Les nouveaux virions sortent de la cellule et transmettent l’infection.
Coronavirus
Cf coronavirus.
Virus amaril
Cf fièvre jaune.
Virus ECHO
Anglais : ECHO (Enteric Cytopathogenic Human Orphan) virus
Espagnol : virus ECHO
Entérovirus (Picornaviridae) responsable d’affections analogues à celles que provoquent les virus Coxsackie (méningites, affections digestives et respiratoires).
Virus HTLV 1
Synonyme(s) : virus T-lymphotropique humain
Anglais : human T-leukemia virus 1
Espagnol : virus linfotrópico de células T humanastipo I
Virus de la leucémie T humaine; virus de la famille des Retroviridae, sous-famille des oncovirus, à transcriptase inverse indispensable à sa réplication, formé d’un ARN s’intégrant dans le génome, sous forme d’ADN proviral. Il se caractérise par un lymphotropisme. Il existe au stade endémique (Japon, Caraïbe, Afrique tropicale...). Il se transmet par voie sanguine et sexuelle et de façon congénitale. En faible minorité (1 %), les sujets porteurs de ce virus peuvent développer une leucémie à lymphocytes T, des lymphomes ou des neuromyélopathies.
Le HTLV 1 commence à se manifester en France où le dépistage est obligatoire depuis juin 1991. Recherche des anticorps par des techniques immunoenzymatiques et par immunoprécipitation. Le nombre de personnes infectées dans le monde, par HTLV 1 et HTLV 2, est d’une vingtaine de millions.
Virus HTLV 2
Anglais : humanT-lymphotropic virus 2
Espagnol : virus linfotrópico de células T humanastipo II
Virus voisin du virus HTLV 1, d’abord isolé de cellules provenant de malades atteints de leucémie à tricholeucocytes atypiques, ainsi que d’un lymphome. Très souvent associé au HTLV 1, il prédomine dans les populations féminines, provoquant troubles moteurs et sphinctériens, alvéolites lymphocytaires, uvéites, gammapathies, lymphomes...
Le dépistage du virus HTLV 2 est obligatoire en France, depuis juillet 1991, chez les donneurs de sang. Recherche des anticorps comme pour HTLV 1.
Virus HTLV- BLV
Anglais : human T-leukemia virus - bovine leukemia virus
Espagnol : virus linfotrópico de células T humanastipo - virus de la leucemia bovina
Genre de la famille des Retroviridae, réunissant quatre virus lymphotropiques responsables de leucémies et lymphomes, avec de longues périodes d’incubation. Génétiquement très proches du VIH, ces virus atteignent les mammifères. Ce sont : les virus lymphotropiques vis-à-vis des lymphocytes T humains de type 1 et de type 2, le virus lymphotropique vis-à-vis des lymphocytes T de singe, le virus de la leucémie bovine.
Virus VHA
Anglais : hepatitis A virus
Espagnol : virus de la hepatitis A
Virus de l’hépatite A, genre Enterovirus, famille des Picornaviridae. Petit virus (28 nm de diamètre), de symétrie cubique, non enveloppé. Génome viral à ARN linéaire, monocaténaire formé de 8 000 nucléotides. Provoque une maladie infectieuse aiguë qui atteint le foie. Les réservoirs sont l’Homme et le chimpanzé.
Cf hépatite A.
Virus VHB
Anglais : hepatitis B virus
Espagnol : virus de la hepatitis B
Virus de l’hépatite B, genre Orthohepadnavirus, famille des Hepadnaviridae. En 1964, il fut découvert dans le sang d’un aborigène australien, d’où le nom initial « virus Australia ». Petit virus visible au microscope électronique (particules de Dane), sphérique (diamètre 42 nm), enveloppé, le nucléotide central ou « core » qui contient le génome est fait d’antigène HBc (c pour capside) ; celle-ci a 27 nm de diamètre, elle est entourée d’une enveloppe non membranaire formée de lipides cellulaires et de protéine virale appelée antigène HBs (s pour surface). Génome viral constitué d’un ADN particulier de petite taille (1,6 million de Dalton = 3200 paires de bases = le plus petit génome viral humain à ADN), circulaire, bicaténaire seulement sur les 3/4 environ de sa circonférence ; il comporte une chaîne longue de 3 200 nucléotides et une chaîne courte de 1 700 à 2 800 nucléotides. Le virion contient, en outre, une ADN polymérase et une protéine kinase. Ces enzymes sont responsables d’un allongement de la chaîne courte pour donner la forme circulaire et complètement bicaténaire. C’est la forme réplicative de l’ADN qui peut être transcrite en ARN messagers gouvernant la synthèse de protéines.
Le virus comporte plusieurs antigènes qui provoquent la formation d’anticorps, marqueurs de l’infection. L’antigène de surface HBs (appelé autrefois antigène Australia, cf antigène HBs) est constitué par l’enveloppe virale : il correspond à celui du virus HBV de l’hépatite B. En cas d’infection, les synthèses virales produisent un excès d’antigènes HBs qui s’autoassemblent en tubules et sphérules de 22 nm de diamètre et dépourvus de génome viral. Les particules de Dane sont très minoritaires, par rapport aux sphérules et tubules d’antigènes HBs en excès. La recherche de cet antigène HBs permet d’éliminer les donneurs de sang qui en sont porteurs et pourraient transmettre l’hépatite B. L’antigène du « core », HBc, provient de la particule de Dane après destruction de l’enveloppe ; l’antigène HBe provient également du « core ». L’antigène delta correspond à un petit virus défectif du virus B ; sa réplication exige la multiplication du virus B.
Le virus B peut se multiplier chez l’Homme et chez le chimpanzé. L’hépatite B est l’une des maladies les plus fréquentes. La proportion de la population mondiale actuellement infectée par le virus est estimée entre 4 et 7 %.
Cf hépatite B.
Virus VHC
Anglais : hepatitis C virus
Espagnol : virus de la hepatitis C
Le virus de l’hépatite C appartient au genre Hepacivirus, de la famille des Flaviviridae. C'est un virus enveloppé de taille moyenne (50 à 60 nm de diamètre), à capside icosaédrique, dont le génome est constitué d'un ARN monocaténaire linéaire de 9 500 nucléotides, de polarité positive. Il présente une grande variabilité génétique : sept génotypes et plus de 70 sous-types ont été identifiés à ce jour.
L'infection par le VHC aboutit dans environ 70% des cas à une hépatite chronique. On estime à 185 millions le nombre de porteurs chroniques dans le monde. Des traitements très efficaces ciblant des enzymes virales, en particulier la polymérase et la protéase, permettent une guérison dans plus de 90% des cas.
Cf hépatite C.
Virus VHE
Anglais : hepatitis E virus
Espagnol : virus de la hepatitis E
Le virus de l’hépatite E, appartient au genre Hepevirus, de la famille des Hepeviridae. C'est un virus nu de petite taille (27 à 34 nm), à capside icosaédrique, dont le génome est constitué d'un ARN monocaténaire linéaire de 7 200 nucléotides, de polarité positive. Quatre génotypes ont été identifiés. Deux modes épidémiologiques existent : épidémique lié au risque hydrique (coquillages, eau, péril fécal), sporadique par consommation de viande de sanglier, de porc, de cervidés mal cuite, par transmission parentérale (transfusion, hémodialyse) ou sexuelle (hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes).
L'infection par le VHE est à l'origine d'hépatites asymptomatiques ou aigües, avec des risques d'hépatite fulminante chez la femme enceinte. Un passage à la chronicité est observé chez des sujets immunodéprimés.
Les épidémies d’hépatite E se produisent, le plus souvent, après de fortes pluies et après les moussons, en raison de la perturbation de l’approvisionnement en eau qu’elles entraînent. Les principaux foyers se situent en Inde, en Birmanie, au Cachemire. En France, les donneurs de sang et les chasseurs présentent le plus fort taux de prévalence.
Cf hépatite E.
Virus VIF
Synonyme(s) : virus de l'immunodéficience féline
Anglais : feline immunodeficiency virus (FIV)
Espagnol : virus de la inmunodeficiencia felina
Lentivirus à ARN, de la famille des Retroviridae dont il possède tous les caractères principaux. Il a des propriétés oncogènes et provoque leucémies, lymphomes ou sarcomes chez les félins.
Virus VIH
Anglais : human immunodeficiency virus (HIV)
Espagnol : virus de la inmunodeficiencia humana
Virus responsable du syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA), appartenant à la famille des Retroviridae, sous-famille des Lentivirus ; c’est un virus à ARN, qui, grâce à une enzyme spécifique, la transcriptase inverse, se transcrit en un ADN proviral à partir duquel s’effectue la réplication. Il existe plusieurs virus voisins : VIH-1, VIH-2 et VIH-0. Chacun contient trois gènes classiques des rétrovirus, gag, pol et env, auxquels s’ajoutent quatre gènes particuliers, vif, net, tat et rev. Chaque gène synthétise des protéines qui forment la structure du virus (p 13, 18, 24, 34, 51, 68) avec les nucléoprotéines gp 41, 110, 160 qui sont exprimées à la surface du virion. Le VIH-1 sévit dans le monde entier. Plus rare, le VIH-2 se rencontre surtout en Afrique noire ; il diffère du VIH-1 par une partie de la composition génétique. Le VIH-0, légèrement différent, n’est encore que rarement observé.
La transmission, à l’Homme, des VIH se fait par le sang (piqûre par aiguille souillée de sang infecté, constatée chez certains toxicomanes) ou à la suite de transfusion de sang contaminé et lors des relations sexuelles (sécrétions contaminantes). Bien qu’ayant 60 % de similitude avec le virus simien SIV, les VIH sont bien des virus différents et ne résultent pas d’une mutation de ce dernier. VIH-1 et VIH-2 devaient exister depuis longtemps, mais étaient passés inaperçus. Ils ont un tropisme pour les lymphocytes T auxiliaires (T4 ou CD4) entraînant une lymphopénie et un déficit de l’immunité cellulaire, laquelle favorise le développement d’infections opportunistes redoutables.
Bien que ces virus soient très fragiles, hors de l’organisme (l’eau de Javel les détruit rapidement) et qu’ils ne soient pas très contagieux, le pouvoir infectieux est particulièrement élevé : il suffit d’un seul virion qui, capté par un macrophage, s’y multiplie, les virions produits envahissent alors l’ensemble de l’organisme. Le virus se transmet par le sang, les sécrétions vaginales, le sperme, le liquide pré-éjaculatoire ou le lait maternel.
Dépistage par deux méthodes associées de recherche des anticorps (méthodes ELISA) et, en cas de discordance, mise en œuvre d’une troisième épreuve (Western blot, RIPA...). La recherche des antigènes est plus difficile et plus onéreuse. Dépistage obligatoire pour tout donneur de sang ou d’organe ; dépistage prénuptial conseillé.
Cf syndrome d'immunodéficience acquise..
Virus de Norwalk
Anglais : Norwalk virus
Espagnol : virus de Norwalk
Étymologie : De Norwalk, ville de l’Ohio, États-Unis, où le virus a été identifié, en 1969.
Virus à ARN, très petit et dépourvu d’enveloppe, responsable de gastro-entérites aiguës épidémiques.
Virus oncogène
Cf oncovirus.
Virus ourlien
Synonyme(s) : virus des oreillons
Anglais : mumps virus
Espagnol : virus de las paperas
Virus de la famille des Paramyxoviridae, possèdant tous les caractères de ce groupe : ARN monocaténaire, symétrie hélicoïdale, présence d’une enveloppe. Un seul type antigénique. Il est responsable des oreillons.
Cf oreillons.
Virus parainfluenzae
Cf Paramyxoviridae.
Virus VRS
Synonyme(s) : virus respiratoire syncytial
Anglais : respiratory syncytial virus (RSV)
Espagnol : virus sincitial respiratorio
Virus de la famille des Paramyxoviridae, genre Pneumovirus. Principal responsable de la bronchiolite du nourrisson, mais aussi de rhinites, laryngites, bronchites, pneumonies.
Cf Pneumovirus.
Virus ZIKA
Anglais : Zika virus
Espagnol : virus Zika
Arbovirus, membre de la famille des Flaviviridae, du genre Flavivirus. C’est un virus enveloppé, d’environ 40nm de diamètre, à ARN simple brin de polarité positive. Il a été isolé en 1947, en Ouganda, chez le singe Rhésus, et en 1954, chez l'Homme, au Nigéria. Les vecteurs sont des moustiques du genre Aedes (Aedes albopictus et Aedes aegypti).
Avant 2007, seuls des cas sporadiques d’infections à virus Zika avaient été observés. A partir de 2007, des épidémies sont survenues dans différentes régions du monde [2007 (îles Yap), 2013 (Polynésie française et Pacifique Sud, 2015 (Brésil), 2016 (Amériques latine et Caraïbes)].
Les symptômes de l’infection à virus Zika apparaissent chez 20 % des personnes infectées. Ils sont, en général, relativement bénins (exanthème maculo-papuleux, fièvre modérée, conjonctivite, myalgies, arthralgies…) ; cependant, il est maintenant établi que le virus Zika peut aussi être responsable de symptômes / anomalies beaucoup plus sévères (syndrome de Guillain-Barré, microcéphalie chez les enfants nés de mère infectées pendant la grossesse, myélite).
En 2016, le diagnostic repose essentiellement sur la détection du génome viral par RT-PCR jusqu’à cinq jours après le début des symptômes. Les IgM spécifiques peuvent être mises en évidence après le cinquième jour (réactions croisées avec le virus de la dengue).
Synonyme(s) : code parasite autopropageable (CPA)
Désigne un transposon informatique, c'est-à-dire une petite séquence pouvant s'introduire dans la séquence des logiciels d'un appareil.